Côme Böckler

On était en 2012 lorsque notre jeune Côme âgé à l'époque de 11 ans quitta son pays natal pour partir vivre en Californie, son père ayant été muté, toute la famille partit vivre le rêve américain. A l'époque, Côme avait été excité à l'idée d'habiter dans ce pays qui en faisait rêver plus d'un et il avait relativement vite accepté le fait qu'il allait quitter son école, ses amis, ses repères. 5 ans après son déménagement, Côme s'était convenablement adapté à cette nouvelle vie. Dire qu'il n'avait pas eu du mal avec la langue, à se faire des amis, à apprendre à vivre comme un américain serait un mensonge, mais à l'heure d'aujourd'hui, il s'y sentait à sa place. Bon, certes il avait toujours son petit accent mais il n'avait plus peur. Il avait la chance d'être une université prestigieuse de sport études. Sa spécialité à lui était le baseball mais il appréciait aussi l'athlétisme et le lacrosse. Son but dans la vie était d'être joueur professionnel. En plus d'être un bon joueur, il était un bon élève. Il excellait en langue, en histoire ou encore en science.  Un brin charmeur, nombreuses avaient été les filles avec qui il était sorti, cependant aucune avait réussi à le faire tomber amoureux et il les avait toute larguer. Il avait donc cette petite réputation de tombeur pour les plus gentils. Cependant, c'était un bon garçon. Est-ce qu'il en jouait? Parfois, ça lui arrivait. Mais c'était surtout pour cacher une facette de lui. Lors de ses 13 ans, alors qu'il n'était encore qu'un enfant, il se prit en flagrant délit en train de penser à un garçon de sa classe. Quelle fut le choc. Cette année là avait été une remise en question sur sa propre sexualité. Et lorsque, pendant les vacances de Noël en pleins repas de famille, Côme avait parlé d'un de ses camarades (pour ne pas avouer lui) comme quoi ce dernier était gay, le repas se changea en pleins débats. Encore tout jeune à l'époque, en entendant toutes les atrocités qu'il avait pu entendre, il fut traumatisé d'une part. "C'est une maladie" "ce n'est pas être un homme" "les pd sont des fils de satan". Tous ses mots avaient enfouit en lui cette part. Et depuis ce jour, il n'avait plus jamais pensé à son homosexualité. C'était sans doute pour cela qu'il sortait avec autant de filles et qu'il n'était pas satisfait. Mais il ne s'en rendait pas compte. Il attendait la fille "parfaite" sans savoir qu'au fond il avait besoin d'un homme. Il en avait parlé à personne et n'y pensait même plus de son côté.